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Les agressions homophobes bondissent de 27% en 2012

mercredi 5 juin 2013, par philzard

- « Les homophobes à la noce » : c’est le constat alarmant que dresse l’association SOS Homophobie pour l’année 2012, marquée par une augmentation sans précédent des témoignages d’homosexuels relatant insultes et agressions, surtout à l’automne avec le lancement du débat sur le mariage pour tous.

- Publié mardi à quelques jours de la journée mondiale contre l’homophobie, le rapport annuel de l’association souligne le « record » du nombre de témoignages, avec 1 977 appels sur sa ligne d’écoute en 2012, soit une hausse de 27 % par rapport l’année précédente. Dans près de 50% des cas, ces témoignages évoquent des insultes, viennent ensuite la discrimination (+16 %) et les menaces (+14 %). Pour 8%, il s’agit d’agressions physiques.

- Sur 20minutes.fr, on apprend que ce sont des messages, sur Facebook, sur Twitter. Ou sur des sites intégristes, diffusant des commentaires violents sur le « mariage pour tous » qui propagent l’homophobie en 2012. Pour la quatrième année consécutive, elle s’est manifestée principalement sur Internet, selon le rapport de SOS Homophobie publié ce mardi 14 mai.
- L’an passé, l’association a recensé pas moins de 645 actes homophobes sur la Toile, près de deux signalements par jour. Un chiffre qui a bondi de 159% par rapport à 2011, quand 249 faits avaient été relevés.
- En 2012, Internet rassemble à lui seul 35% des actes homophobes répertoriés par l’association, devant le lieu de travail (10%) et l’entourage familial (9%). Selon Elisabeth Ronzier, présidente de SOS Homophobie, « c’est toujours la même chose : les gens se croient protégés derrière un écran, et se sentent notamment à l’abri de la loi ».
- Alors, comment lutter contre cette masse sans visage ? Elizabeth Ronzier pense qu’il faut d’abord tabler sur la prévention et « rappeler que le droit s’applique sur Internet ». Car les injures publiques constituent un délit et, dans le cas des insultes homophobes, sont punies par la loi de six mois d’emprisonnement et de 22.500 euros d’amende. Cette évidence avait été rappelée en décembre, notamment par le gouvernement, alors qu’une vague de messages homophobes avait été publiée sur Twitter avec le mot clé #SiMonFilsEstGay.
- Depuis, le gouvernement a lancé des pistes pour mieux réguler les propos haineux sur le réseau. Les associations, dont SOS Homophobie, bénéficient désormais d’un statut particulier qui « permet de signaler de manière plus directe » des tweets injurieux. Et sont associées à la Plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements (Pharos), qui permet à chaque internaute d’alerter en ligne sur un contenu litigieux présent la Toile.

- Afin d’oeuvrer encore plus efficacement à la suppression » des commentaires incriminés, dont certains persistent en ligne, l’association a mis en place une « brigade » chargée de lutter contre « l’homophobie et la transphobie numérique » qui contacte les auteurs de propos injurieux. Et, si cela ne suffit pas, SOS Homophobie fait un signalement aux autorités.

Source : http://www.20minutes.fr/societe/115...

Voir en ligne : Suite de l’article de Libération

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