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Brochure destinée aux écoles et collèges

Bande dessinée MOI RACISTE ?

lundi 11 juin 2007, par philzard

L’Union européenne entend combattre les discriminations fondées sur le sexe, la race, l’origine ethnique, la religion et la croyance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle. On a réuni ici à l’intention des enseignants et des jeunes un ensemble de gags et de documents utiles pour stimuler la réflexion et la discussion sur le racisme.

Enquête de l’Union Européenne

- Selon une enquête effectuée à l’échelle de l’Union européenne au printemps 1997, le racisme et la xénophobie atteignent un niveau inquiétant dans les États membres : près de 33 % des personnes interrogées se déclarent ouvertement « assez racistes » ou « très racistes ».
- Les personnes qui se déclarent racistes sont, plus que d’autres, insatisfaites de leur situation personnelle. Elles ont peur du chômage, craignent l’avenir et n’ont pas confiance dans le bon fonctionnement des institutions et de la classe politique de leur pays ; de même, elles sont plus nombreuses à approuver les stéréotypes négatifs qualifiant les immigrés et les minorités.
- Un grand nombre de personnes se déclarant racistes sont en réalité xénophobes : les « minorités » qui sont l’objet de sentiments racistes dans chaque pays varient en fonction de l’histoire coloniale et migratoire du pays en question et de l’arrivée récente de réfugiés.
- Les résultats de l’enquête montrent la complexité du phénomène raciste. Les sentiments de racisme coexistent avec un fort attachement au système démocratique et au respect des libertés et des droits fondamentaux. La majorité des personnes interrogées estiment que la société doit être intégratrice et accorder l’égalité des droits à tous ses citoyens, y compris aux immigrés et à ceux qui appartiennent aux groupes minoritaires.
- Les opinions sont plus divisées lorsqu’on demande si tous les membres des minorités doivent bénéficier de ces droits en toutes circonstances. Beaucoup s’accordent pour limiter les droits de ceux considérés comme faisant partie de groupes « à problèmes », c’est-à-dire les immigrés en situation irrégulière dans l’Union européenne, les auteurs de délits et les chômeurs.
- Les personnes interrogées considèrent que les institutions européennes devraient jouer un rôle plus important dans la lutte contre le racisme.

Déclaration d’intention de la commission européenne :

- Considérant que le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme sont contraires aux droits fondamentaux mentionnés dans le droit communautaire, reconnus dans les déclarations et les instruments internationaux, et qu’ils résultent des traditions constitutionnelles ; considérant la présence continue du racisme, de la xénophobie et de l’antisémitisme dans l’ensemble de l’Europe, qui lancent un défi important à nos sociétés et qui demandent la mobilisation de tous les partenaires pour combattre ces phénomènes ; considérant que le Conseil et les États membres ont reconnu ce défi lorsqu’ils ont proclamé 1997 Année européenne contre le racisme,

- Nous, soussignés, affirmons :

- le droit fondamental de toute personne à vivre sans discrimination ou harcèlement sur la base de la race, de la couleur, de la religion ou de l’origine nationale ou ethnique ;
- la nécessité de construire des partenariats afin de s’unir dans la lutte contre le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme.

Nous, soussignés, nous engageons :
- à renforcer notre action visant à combattre le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme dans tous les secteurs de la vie, utilisant tous les moyens et toutes les ressources disponibles ;
- à coopérer à cet effet avec tous les partenaires concernés ;
- à introduire, à stimuler et à promouvoir la diffusion des bonnes pratiques et expériences ;
- à promouvoir des mesures appropriées, y compris des codes de conduite européens et nationaux. Nous, soussignés, avons l’intention :
- de participer activement à l’Année européenne contre le racisme ;
- de participer activement à la mobilisation européenne lancée par l’Année européenne contre le racisme. Nous invitons les institutions européennes, les pouvoirs publics, les organisations privées et les citoyens, aux niveaux tant européen que national et local, à contribuer à la lutte contre le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme, dans la vie quotidienne, à l’école, sur le lieu de travail et dans les médias. Wim Kok José María,Premier ministre des Pays-Bas, Président en exercice du conseil Jacques Santer, Président de la Commission européenne Gil-Robles Gil Delgado, Président du Parlement européen

Jeter des ponts entre les cultures

Aujourd’hui, l’un des plus grands défis auquel les sociétés européennes doivent faire face est de se développer en intégrant le mélange croissant de groupes culturels. Les politiques se sont développées autour de concepts, de valeurs et de modèles considérés comme la norme par la culture dominante. Résultat : en insistant sur les similarités et l’homogénéité, on contribue à renforcer le sentiment d’exclusion de ceux qui n’ont pas leur place dans cette définition. Le terme culture est défini ici dans son sens le plus large : il dépasse les définitions ethniques ou nationales pour inclure des facteurs tels que le genre, l’éducation, l’origine sociale et la religion. Selon Hofstede (1), la culture peut être définie comme « la programmation collective de l’esprit qui distingue les membres d’un groupe social d’un autre ». Cette programmation commence dès la naissance et se prolonge jusqu’à l’âge adulte. Elle a lieu en famille, à l’école et au travail. C’est une série de valeurs communes, de croyances et d’attitudes qui façonnent la culture d’un groupe, qui sont apprises dès le plus jeune âge et qui travaillent sur les plans du conscient et de l’inconscient. Elles prennent la forme de structures de pouvoir, d’institutions et de pratiques sociales. Ce sont ces processus qui différencient un groupe et le rendent spécifique. Ils donnent aux individus un sens d’appartenance et leur offrent un point de repère. Les gens qui sont similaires de par leur appartenance au groupe ont plus facilement confiance en eux. Plus la différence est importante, plus la méfiance est grande, et plus difficile est la recherche d’un terrain d’entente. Cela s’applique autant à la vie privée qu’à la vie professionnelle. Lutter contre le racisme nécessite un examen de soi. Le racisme d’aujourd’hui est passé d’actes manifestes à des manifestations plus subtiles et dissimulées fondées sur le rejet de la différence. Il comprend un système caché d’exclusion qui divise ceux qui font partie et ceux qui ne font pas partie du groupe. (1) Hofstede, G., Cultures Consequence, 1980, Sage Publications, London.

Étapes de la communication interculturelle

- Étape n° 1 :État qui consiste à ignorer les différences, représenté par des attitudes du type : « notre façon de faire est la meilleure ».

- Étape n° 2 : État de conscience de la différence atteint grâce au contact interculturel, à la communication et à l’observation : « les autres ont des façons de faire différentes ».

- Étape n° 3 : État de tolérance qui respecte sans attacher de jugement de valeur : « ils sont différents ».

- Étape n° 4 : État qui consiste à accepter, à mettre en valeur et à utiliser positivement la différence : « laissez-nous travailler ensemble de manière commune et enrichissante ».

TÉLÉCHARGEMENT POUR LA CLASSE

Voir en ligne : Brochure MOI RACISTE à télécharger

P.-S.

L’EUROPE CONTRE LE RACISME, (c) Commission européenne, 1999.

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