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Eléments de recherche sur les relations F / G

lundi 26 août 2013, par philzard

- LE CONTRÔLE DE LA CLASSE “La différence de comportement des enseignant[e]s doit être comprise avant tout dans le contexte des contraintes que nécessite le contrôle de la classe. On a suggéré que les filles réagissaient aux activités qu’elles n’aimaient pas par des formes individuelles et souvent invisibles de résistance. Quand les garçons s’ennuient ou trouvent qu’on ne s’occupe pas assez d’eux, ils réagiront vraisemblablement en troublant le rythme régulier du cours. Ainsi, les professeurs sont entraîné[e]s inévitablement à se consacrer surtout aux garçons pour maintenir un semblant d’ordre dans la classe à moins qu’ils n’aient élaboré une stratégie pour résoudre ce problème”. (M. Stanworth, Le sexisme caché à l’école, Université des femmes, 1986)

- RÉUSSITE ET CONFIANCE EN SOI S’intéressant au phénomène de la moindre confiance des filles de classes primaires confrontées à des tâches intellectuelles, deux chercheuses américaines ont constaté que celles-ci, recevant moins d’évaluations négatives, étaient plus réceptives à des commentaires négatifs alors que les garçons rôdés aux critiques se montraient plus sensibles aux louanges. Il est apparu en outre que les filles sous-estimaient leurs chances de succès, avaient tendance à expliquer leur réussite par la chance et interprétaient l’échec comme le résultat de leur incompétence personnelle. Les garçons, par contre, surestimaient leurs chances de réussite, attribuaient leur réussite à leurs compétences et leur échec au professeur ou à leur manque de travail. (C.S. Dweck et B.G. Light, Sex Differences in Achievement Orientations, in Sex differenciation and Schooling, M. Marland ed., London, 1983).

- LES JEUX Selon Claude Zaïdman, les garçons et les filles reproduisent dans la cour la séparation sexuellement codée entre l’espace public et l’espace privé et rejouent des scénarios appris ailleurs. Les garçons apprennent là à explorer et investir physiquement l’espace et à se situer face aux autres grâce au conflit tandis que les filles restent en marge, s’excluent de la confrontation et leur proximité physique est déjà empreinte de comportements d’aide et de soutien. C’est ainsi, conclut l’auteure, que les jeux sexuellement différenciés tendent à préparer les enfants à des comportements de domination et de sujétion. (C. Zaïdman, 1996, L’école primaire en France, L’Harmattan, Paris)

- LA GYM “Avec la gymnastique par exemple, on peut développer la prise de risque ou l’esthétique, l’idée est de permettre à chacun[e] de s’approprier l’activité dans toute sa dimension, c’est-à-dire faire accéder les garçons à de plus en plus d’esthétisme et les filles à de plus en plus de prise de risque pour permettre rencontre, compréhension et construction identitaire en dehors des normes culturelles dominantes. La vigilance de l’enseignant[e] est nécessaire pour obliger les élèves à travailler tous les rôles dans l’activité mais aussi autour de l’activité : arbitrer, installer le matériel, tenir les secrétariats, les feuilles de matchs.” (Claire Pontais, 2002, Hebdomadaire du Syndicat National Unitaire des instituteurs, n°230, Octobre 2002).

P.-S.

Bibliographie sur le thème : égalité et mixité en France :

º Baudelot C. et Establet R., 1992, Allez les filles !, Paris, Le Seuil. º Commission française pour l’UNESCO, La formation scientifique des filles : un enseignement au-dessus de tout soupçon ?, Ed. Liris. º Duru-Bellat M., 1990, L’école des filles. Quelle formation pour quels rôles sociaux ?, L’Harmattan. º Mosconi N., 1989, La mixité dans l’enseignement secondaire : un faux-semblant ?, PUF, Paris. º Mosconi N., 1998, Egalité des sexes en éducation et formation, PUF, Paris. º Zaïdman C., 1996, L’école primaire en France, L’Harmattan, Paris.

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