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Terminologie canonique

jeudi 3 mai 2007, par philzard

- L’orientation sexuelle est définie en fonction du sexe des personnes (hommes, femmes ou les deux) pour lesquelles nous éprouvons de l’affection et de l’attirance tant physique qu’émotionnelle. Elle constitue une partie importante de notre identité personnelle. Cela influence la perception que nous avons de nous-mêmes et celle que les autres ont de nous.

- L’identité sexuelle ou de genre est la reconnaissance, par l’individu lui-même, de la possession d’attributs physiques, psychologiques ou symboliques mâles ou femelles. C’est le sentiment d’appartenir au sexe masculin ou au sexe féminin.

-  Hétérosexuel-le : désigne une personne qui éprouve de l’affection et de l’attirance, tant émotionnelle que physique, pour les personnes de sexe différent.

- Homosexuel-le : désigne une personne qui éprouve de l’affection et de l’attirance, tant émotionnelle que physique, pour les personnes du même sexe.

- Bisexuel-le : désigne une personne qui éprouve de l’affection et de l’attirance, tant émotionnelle que physique, pour les personnes des deux sexes.

- Gai : désigne un homme qui éprouve de l’affection et de l’attirance, tant émotionnelle que physique, pour les hommes.

- Lesbienne  : désigne une femme qui éprouve de l’affection et de l’attirance, tant émotionnelle que physique, pour les femmes.

- L’hétérosexisme est la promotion de la supériorité de l’hétérosexualité comme modèle relationnel par les institutions sociales. Les discours et les pratiques hétérosexistes créent l’illusion que tout le monde est hétérosexuel en occultant la diversité réelle des orientations sexuelles. L’hétérosexisme présume qu’il est plus normal ou acceptable d’être hétérosexuel que d’être gai, lesbienne ou bisexuel-le. Comme le racisme, le sexisme ou les autres formes d’oppression, l’hétérosexisme accorde des privilèges au groupe dominant (les hétérosexuels) et tend à priver les minorités sexuelles des droits humains les plus fondamentaux.

- L’homophobie renvoie au sentiment de peur exprimé envers les personnes homosexuelles et plus largement, envers les personnes dont l’apparence ou le comportement déroge aux canons de la féminité ou de la virilité. Le mépris, le dégoût, les préjugés et la haine des homosexuels naissent de cette peur. L’homophobie est en quelque sorte la réaction de rejet qu’entraîne cette peur des rapports sensibles entre hommes ou entre femmes, qu’ils soient sexuels ou non.

- « Coming out » : divulgation de son homosexualité.

- Allosexuel est un néologisme qui se veut un mot unificateur pour la diversité sexuelle. Il inclut toute personne éprouvant des attirances sexuelles et étant confrontée à celles-ci, à de la discrimination ou à des questionnements face à leur orientation sexuelle / identité de genre. Ainsi, il regroupe entre autres, les gais, lesbiennes, bisexuel(le)s, transsexuel(le)s, transgenres, personnes en questionnement et leurs allié(s)s. Ce terme a été inventé par le regroupement REJAQ (Regroupement d’Entraide de la Jeunesse Allosexuelle du Québec) afin de créer un mot unificateur, qui convient à tous les organismes, projets d’organismes et associations étudiantes et qui n’oublie personne. De plus en plus utilisé auprès des groupes jeunesse au Québec, ce néologisme est désormais reconnu par l’Office national québécois de la langue française. De ce mot découle aussi les néologismes : allosexualité, allophobie, et alloparentalité.

- Le terme « homophobie » signifie essentiellement peur des homosexuels ou aversion pour les gais et les lesbiennes. Mais notre définition de travail va beaucoup plus loin l’homophobie se manifeste par une aversion active, qui se traduit en violence physique et verbale. Elle couvre toute une gamme de gestes et d’attitudes : les insultes ; les épithètes ou les remarques dirigées contre les gais ou les lesbiennes ; le fait de ne pas vouloir contrer publiquement une remarque homophobe, par crainte d’être identifié avec les gais ou les lesbiennes ; éviter de mentionner à des amis sa participation à un mouvement de défense des droits des gais de peur de passer pour un gai ou une lesbienne ; éprouver de la répulsion pour les manifestations publiques d’affection entre gais ou lesbiennes, mais accepter les mêmes manifestations d’affection entre des hétérosexuels ; Dans ses pires manifestations, l’homophobie a conduit à des attaques physiques, qu’on désigne communément en anglais par le terme de « gay-bashing » (violence contre les gais). Pour de nombreux gais et lesbiennes, la peur de l’homophobie est tout aussi omniprésente que l’anxiété qu’éprouve une femme quant à la possibilité de harcèlement sexuel ou de viol. Elle peut limiter les choix de carrière, les possibilités d’action, les promotions, les relations sociales, la santé émotionnelle, le bien-être physique ou même la jouissance des droits fondamentaux de la personne. L’homophobie renvoie aux attitudes individuelles négatives et aux préjugés personnels. Le terme lui-même indique que ce n’est pas l’homosexualité qui fait problème. Le problème, ce sont les préjugés et la peur, qui peuvent s’amplifier jusqu’à la haine envers les gais et les lesbiennes. Littéralement, homophobie veut dire « peur du même ». Ce terme vient de la psychologie, où il était utilisé pour désigner les personnes qui paraissaient avoir une « crainte irrationnelle » de l’homosexualité chez eux-mêmes et chez les autres. Aujourd’hui, beaucoup de gens utilisent le terme pour désigner les préjugés « anti-gais » et « anti-lesbiens ». Les injures verbales homophobes sont très répandues. Dès l’école primaire, les enfants utilisent des termes comme « tapette » pour ridiculiser les autres. Ils deviennent homophobes bien avant de comprendre ce qu’ils craignent. Ils apprennent que le fait de dire : « T’es un fifi ou quoi ? » est la façon la plus rapide de forcer un garçon à se lancer dans des exploits auto-destructeurs. Les injures verbales ont des effets dévastateurs sur les jeunes qui se sentent des tendances homosexuelles. Pour ceux et celles qui ne sont pas gais ou lesbiennes, ces injures renforcent l’hostilité contre les homosexuels. Elles forcent tous les jeunes à adopter des comportements stricts en matière de rôles sexuels afin d’éviter le ridicule. Il est essentiel de s’élever de façon assurée contre toute forme d’injure verbale, y compris les plaisanteries. Les mots sont très puissants.

- Identité Sexuelle :

C’est la reconnaissance de la possession d’attributs physiques, psychologiques ou symboliques mâles ou femelles. En d’autres mots c’est le sentiment d’appartenir au sexe masculin ou féminin. Exemple : Film « Ma vie en rose ».

- Orientation Sexuelle :

L’attrait érotique et affectif ressenti envers des personnes de l’un ou l’autre des sexes.

- Préférences Sexuelles  : Précisent l’orientation en ce qui a trait aux pratiques sexuelles. Les caractéristiques physiques, psychologiques et relationnelles de ses partenaires (taille, couleur des cheveux, personnalités, etc …).

- Rôles Sexuels :

Conception que l’on se fait des comportements qu’un homme et qu’une femme doivent avoir pour répondre notamment aux exigences sociales. Façon de faire, d’agir. Anciennement le rôle de la femme : soumise, faible, à la maison, ne pouvait se refuser à son mari, etc… Le rôle de l’homme : pourvoyeur, mâle, dominant, etc…

Notes 1 Santé Canada (1998). 2 Dorais et Sansfaçon (1996). 3 Demczuk (1998). 4 Demczuk (1998) et Welzer-Lang (1994).

Bibliographie :

DORAIS, M., et D. SANSFAÇON. « À propos de l’orientation sexuelle », Le Petit magazine de la formation personnelle et sociale, vol. 4, no 5, 1996, p. 1-6. DEMCZUK, I. « Introduction », Des droits à reconnaître : les lesbiennes face à la discrimination, Montréal, Éditions du remue-ménage, 1998. SANTÉ CANADA. À la recherche de son identité sexuelle : faire les premiers pas. Ottawa, Gouvernement du Canada, mai 1998, p. 4-5. WELZER-LANG, D. « L’homophobie : la face cachée du masculin », in. D. Welzer-Lang, et al. (sous la dir. de), La peur de l’autre en soi : du sexisme à l’homophobie. Montréal, VLB éditeur, 1994.

P.-S.

Définitions d’après la Direction de la Santé Publique de Montréal-Centre

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