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L’homosexualité n’est pas une raison pour se suicider

Mort ou fif : résumé de l’étude québécoise

lundi 5 septembre 2005, par philzard

" L’homosexualité n’est pas une raison pour se suicider. Les personnes homosexuelles heureuses ont la responsabilité de donner l’espoir à celles qui éprouvent de la difficulté à accepter et à vivre leur homosexualité, ainsi qu’à leurs parents et à leurs proches. Elles doivent dire et montrer que les femmes et les hommes homosexuels sont aussi capables de grandes réussites et de bonheur dans la vie. Si elles ne le font pas, qui le fera ? " - Laurent McCutcheon.

- Cette étude aborde un double tabou : celui de l’homosexualité et celui du suicide chez les adolescents ou jeunes adultes. En dépit de recherches quantitatives assez concluantes menées au cours des dernières années, il y a encore réticence à reconnaître les liens possibles entre la stigmatisation sociale de l’homosexualité et le nombre élevé de tentatives de suicide chez les homosexuels ou identifiés comme tels. C’est pourquoi le but de cette étude qualitative, basée sur de nombreux récits de vie, fut de comprendre comment les conditions de vie réservées à ces jeunes pouvaient amener certains d’entre eux à tenter de mettre fin à leur existence.

- Après avoir fait le point sur la recherche nord-américaine portant sur le suicide chez les garçons homosexuels, quatre scénarios sont identifiés chez les jeunes interrogés : le parfait garçon, qui devient perfectionnisme et plus ou moins asexué pour se dédouaner de sa différence ; le caméléon, dont personne ne soupçonne l’homosexualité secrète et qui se perçoit plus ou moins comme un imposteur ; le fif de service, bouc émissaire des autres jeunes, en particulier à l’école, avec tous les problèmes d’estime de soi que cela provoque ; enfin, le rebelle, en révolte ouverte contre le sort qui lui est fait à cause de son homosexualité.

- Il ressort notamment de cette étude que c’est dans la famille et à l’école que se retrouvent les plus grandes difficultés à vivre l’homosexualité à l’adolescence. Dans les locaux scolaires et dans les cours (en particulier ceux d’éducation physique), le dénigrement, voire des agressions envers les jeunes identifiés comme homosexuels sont souvent tolérés. Personne ne confronte les propos et les actes homophobes. Dans la famille, le dévoilement de l’homosexualité représente souvent une crise qui fragilise d’autant plus les jeunes gais ou bisexuels qu’ils n’ont alors plus personne vers qui se tourner, l’école et la famille étant leur principaux milieux de vie.

- Les jeunes homosexuels suicidaires ne voient plus aucune perspective d’avenir devant eux. La non reconnaissance sociale de leur existence et de leur réalité, voire le rejet et les violences qu’ils subissent, contribuent grandement à provoquer leurs tendances puis leurs tentatives suicidaires. Le suicide chez les jeunes homosexuels ou bisexuels est la conséquence directe et prévisible de l’absence de place qu’ils ont dans la société.

- Tout, ou presque, concoure à leur passer le même message : on aimerait mieux qu’ils n’existent pas. Certains d’entre eux ne comprennent que trop bien ce message. C’est pourquoi cette étude est un appel à une meilleure prévention du suicide chez les jeunes homosexuels ou bisexuels, prévention qui passe par plus d’information et de sensibilisation auprès des jeunes et des adultes qu’ils côtoient (parents, professeurs, aidants, etc.). Des perspectives de sensibilisation sur le vécu de ces jeunes et des pistes de prévention du suicide sont donc proposées pour contrer leur désarroi d’une part et l’indifférence, l’incompréhension ou l’intolérance auxquelles ils font face d’autre part. P.-S.

(Source Virtualcity) http://membres.lycos.fr/mhchbv/suic...

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