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Notion d’hétérocentrisme

lundi 5 septembre 2005, par philzard

La suprématie du modèle social hétérosexuel, présenté comme le seul existant par défaut dans les sociétés actuelles ; cela équivaudrait à la suprématie du modèle blanc, lequel oblitère, dans tous les aspects quotidiens, l’existence d’une grande partie de la population.

- La suprématie du modèle social hétérosexuel, présenté comme le seul existant par défaut dans les sociétés actuelles ; cela équivaudrait à la suprématie du modèle blanc, lequel oblitère, dans tous les aspects quotidiens, l’existence d’une grande partie de la population. Analogiquement, l’inexistence dans la publicité, les médias, les exemples des leçons de langues, les films, etc., d’un modèle noir est comparable à l’absence d’un modèle homosexuel : de fait, c’est d’une homophobie par défaut qu’il s’agit ; l’homosexuel n’a pas de représentation de lui-même lui permettant de se situer par rapport à une norme autre que l’hétérosexualité, à laquelle, par définition, il ne peut s’identifier.

- Au contraire, les opposants aux activistes homosexuels soutiennent que cette vision des choses est une volonté de marginaliser ceux qui désapprouvent l’homosexualité.

- La publicité pourrait ne plus être suspecte d’hétérocentrisme : les couples homosexuels font le plus souvent partie de la cible ─ très recherchée ─ des ménages dits double income, no kids « doubles revenus, sans enfants ». Elle a donc intérêt à les choyer au même titre que toute autre catégorie ayant un bon potentiel économique. Pourtant, dans les faits, la publicité française ne met encore en scène que des stéréotypes d’homosexuels et, surtout, « oublie » comme c’est très souvent le cas, les lesbiennes. L’homosexuel dans la publicité existe surtout pour montrer des situations de décalage humoristique. Il est rare, en effet, qu’on y voie un couple homosexuel banal plongé dans les activités de la vie quotidienne. Au contraire, on y représentera surtout les modèles du jeunisme gay branché et creux : un véritable pas vers la reconnaissance sera franchi quand seront utilisés des personnages d’homosexuels âgés, par exemple, ou bien un couple de femmes désirant adopter. Dans les pays anglo-saxons, cependant, il semble que l’on assiste à une évolution des mentalités permettant de dire que l’utilisation clichéique de l’homosexualité dans la publicité marquerait un recul. On peut par exemple consulter ce site web (http://www.commercialcloset.org/cgi...), qui recense les publicités mettant en scène l’homosexualité et les classant selon leur degré d’homophobie, de neutralité voire d’homophilie.

- Il en va de même, bien que dans une moindre mesure, en politique où les 5% (il s’agit là d’une estimation assez conservatrice) de voix associées ne peuvent être négligés lorsque tant de circonscriptions se jouent dans un mouchoir de poche. En d’autres termes, on pourrait croire la démocratie fonctionne, pour les intéressés dans le pourcentage exact de leur présence dans la population. Pourtant, encore une fois, il n’existe pas de véritable force politique homosexuelle : les revendications homosexuelles ne sont que très rarement présentées par les hommes politiques s’étant déclarés homosexuels ou l’étant sans l’affirmer : la politique reste en effet un milieu somme toute conservateur dans son approche sociale et ne se risque rarement dans le domaine de la reconnaissance sociale. En sorte, si l’homosexuel vote, il vote le plus souvent pour des programmes hétérocentristes de fait (ou affirmés comme tels par certains hommes politiques).

- Source : http://fr.wikipedia.org/

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