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CE QUE REPONDENT LES ETUDES SCIENTIFIQUES SUR L’HOMOPARENTALITE AUX ARGUMENTS LES PLUS ENTENDUS

Le jeux des idées reçues sur l’homoparentalité

lundi 11 juillet 2011, par philzard

-  « Les parents homosexuels font des enfants homosexuels. » FAUX
- Dans l’étude de Bailey ef al. de 1995, plus de 90% des fils adultes de pères gay étaient hétéros. Selon l’étude menée par Tasker et Golombok en 1996 pendant quatorze ans sur un groupe de 46 jeunes adultes, enfants de mères célibataires et de mères lesbiennes, les jeunes élevés par une mère lesbienne envisageaient la possibilité d’une relation homosexuelle plus souvent que les enfants de mères hétéros, sans pour autant s’y engager. Le taux de jeunes s’identifiant comme homos était le même dans les deux groupes.
-  « Les homosexuels ne sont pas de bons parents. » FAUX
- Selon une multitude d’études (Mucklow et Phelan, 1979 ; Kirkpatrick ef al., 1981 ; Kirkpatrick, 1987 ; Flaks ef al., 1995 ; Tasker et Golombok, 1997 ; Brewaeys ef al., 1997 ; Chan ef al., 1998 ; MacCallum et Golombok, 2004, entre autres), il n’y a pas de différence entre parents homos et hétéros quant à l’attention qu’ils portent à l’enfant, au temps qu’ils passent avec lui ou à la qualité de la relation qu’ils ont avec l’enfant. Dans !’étude de Brewaeys ef al. de 1997, les soins à l’enfant étaient partagés plus équitablement dans les couples de femmes que dans les couples hétéros. Golombok montre, dans son étude de 1997, que les mères lesbiennes avaient plus d’interactions avec leurs enfants que les mères hétéros.
-  « Un enfant a besoin d’un père et d’une mère pour avoir un développement harmonieux. » FAUX
- Ce n’est pas le sexe du ou des parents qui compte, mais la qualité de sa relation avec l’enfant. L’absence du père, étudiée chez des enfants de 4 à 9 ans par Flaks ef al. en 1995, Chan ef al. en 1998, Brewaeys ef al. en 1997 et Golombok ef al. en 1997, ne semble avoir aucune incidence sur le développement de l’identité sexuelle et le développement psychologique de façon générale. Peu d’études existent sur les couples d’hommes, mais les recherches sur les pères célibataires semblent confirmer que le développement d’un enfant ne souffre pas de l’absence de mère. Dans l’étude de Golombok ef al. de 2003, incluant des familles monoparentales et biparentales, avec des parents homos et hétéros, les différences notables se situaient entre familles biparentales et familles monoparentales, indépendamment du sexe du ou des parents.
-  « Les homosexuels qui veulent des enfants refusent l’altérité. » FAUX
- Selon l’étude de Golombok et Tasker de 1997, les enfants de mères divorcées lesbiennes avaient un contact plus régulier avec leur père que les enfants de mères divorcées hétéros. L’étude de Brewaeys et Baetens réalisée en 2001, montre qu’un tiers des couples de femmes qui avaient engagé une procédure d’IAD avaient déjà choisi pour leur enfant un parrain qui aurait une fonction particulière auprès de l’enfant. Quant aux couples d’hommes élevant des enfants, difficile pour eux d’échapper aux femmes, tant les métiers de la petite enfance sont féminisés !
-  « Un enfant ne peut pas avoir deux pères ou deux mères. » VRAI et FAUX
- Un enfant ne peut biologiquement être issu de deux hommes ou de deux femmes, et les parents homos l’expliquent à leurs enfants. Les couples de femmes ayant eu recours à l’IAD sont souvent plus ouverts que les couples hétéros sur la question de la conception de leur enfant ; dans l’étude de Brewaeys ef al. de 1997, seul un des 38 couples hétéros interrogés avait parié de sa conception à l’enfant (entre 4 et 8 ans), alors que 29 des 30 couples de femmes interrogés l’avaient fait. Dans l’étude de Lycett ef al. de 2005, 61 % des 46 couples hétéros avec des enfants de 4 à 8 ans conçus par IAD n’avaient pas l’intention d’en parler avec l’enfant. En revanche, deux parents du même sexe peuvent parfaitement exercer des fonctions parentales au quotidien. Dans l’étude de Brewaeys ef al. de 1997, les enfants considéraient leur mère sociale comme un purent, de la même façon que les enfants de couples hétéros considéraient leur père. Cependant, les mères sociales avaient plus d’interactions que les pères avec leur enfant. Cela n’est pas nécessairement lié à l’orientation sexuelle de la mère sociale, mais à l’éducation plus centrée sur la maternité que les filles reçoivent.
-  « Les enfants d’homosexuels subissent des moqueries à l’école. » FAUX
- Dans l’étude de Golombok ef al. de 1983, il n’existait aucune différence entre les difficultés sociales des enfants de mères lesbiennes et de mères hétéros. Selon l’étude réalisée en 1986 par Green ef a/., les descriptions que faisaient les enfants de lesbiennes de leurs relations avec leur mère ne différaient pas de celles des enfants de parents hétéros. En revanche, les enfants semblent être conscients de la possibilité de subir une discrimi¬nation et ils choisissent les personnes auxquelles ils parlent de leur famille (Javaid, 1993 ; Tasker et Golombok, 1995).
-  « Les enfants d’homosexuels auront des problèmes psychologiques. » FAUX
- Toutes les études menées depuis la fin des années 70 sur des durées variées et des échantillons d’enfants d’âges différents, voire déjà adultes, confirment la même chose : le développement psychologique, social et sexuel des enfants élevés par des parents homos ne diffère pas de celui des enfants élevés par des parents hétéros (Kirkpatrick ef al., 1981 ; Golombok ef al., 1983 ; Brewaeys ef al., 1997 ; Flaks ef al., 1995 ; Golombok ef al., 1997 ; Tasker et Golombok, 1995). L’étude de Golombok ef al. de 2003 sur la population représentative d’une région précise d’Angleterre confirme ces résultats. Les problèmes psycholo¬giques des enfants sont liés dans les deux types de familles aux difficultés financières, à la mauvaise entente ou aux tensions entre les parents.
-  « Un enfant issu d’un don de gamètes se posera la question de ses origines biologiques. » VRAI et FAUX
- Tout dépend de l’enfant. Dans l’étude de Vanfraussen de 2003 portant sur des enfants belges de 7 à 17 ans conçus par IAD avec un donneur anonyme et élevés par deux mères, 46 % des enfants auraient souhaité avoir plus d’informations sur le donneur. La raison invoquée était la curiosité. Selon l’étude de Scheib et al. de 2004, portant sur des enfants américains de 12 à 17 ans, conçus par IAD avec un donneur connu et élevés par des couples hétéros, homos, et des femmes seules, plus de 80 % des adolescents avaient l’intention de s’enquérir sur l’identité du donneur, principalement par curiosité. Par ailleurs, la majorité des couples de femmes en parcours d’IAD choisissent un donneur connu pour leur enfant, dès lors que la législation le leur permet (par exemple aux Pays-Bas). Selon l’étude de Brewaeys étal, réalisée en 2005, 98% des couples de femmes hollandais choisissent un donneur connu, contre 61 % des couples hétéros.

Voir en ligne : Les références complètes des études citées dans ce dossier sont disponibles sur tetu.com

P.-S.

Extrait du dossier de TETU Magazine, novembre 2006

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